Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Une production éthique !

25 avril 2022

Mentions légales et Responsabilité du blog

Les conditions d'utilisation de la plateforme de blogs et les règles à respecter.

Présentation

Le blog productionethiqu.canalblog.com est un blog créé dans le cadre du Module Expression, communication, documentation du Lycée Agricole d'Aix-Valabre

Éditeur

Responsable de la rédaction du blog : JOLIVOT Faustine

Hébergement

Le service productionethiqu.canalblog.com est hébergé par Canalblog.

Propriété intellectuelle    Synthèse de documents et sources d’information utilisée sont publiées dans la Bibliographie

 

Publicité
Publicité
25 avril 2022

Conclusion

Pour conclure, nous pouvons dire que les produits bio sont plus accessibles qu’avant car on ne pouvait les retrouver qu’en magasin spécialisé alors que maintenant nous pouvons les retrouver dans les grandes surfaces. Les tarifs sont plus intéressants qu’avant et la demande du consommateur est plus forte c’est pour cela qu’on retrouve des produits plus varier.

Il y a eu une grande prise de conscience envers notre environnement et le changement des états d'esprit ne fait qu'évoluer ce qui est en bonne voie pour notre futur.

 

25 avril 2022

5. Où en sommes-nous de notre conscience écologique ?

Si " la conscience est le fruit ultime de l'évolution", il est plus que jamais nécessaire que cette conscience permette de prendre définitivement la mesure des risques écologiques et conduise à une évolution des modes de pensée, mais aussi des systèmes de valeurs qui régissent le fonctionnement actuel de nos sociétés.

La remise en perpective les grandes tendances de l'évolution de nos sociétés dans un contexte historique est utile pour comprendre le cheminement de nos représentations en matière de développement planétaire et de mondialisation. L'évolution de nos sociétés n'est pas linéaire. Nous régressons et progressons à la fois. L'écart de revenus continue de se creuser entre les pays les plus riches et les plus pauvres.

Le développement que l'on connaît depuis les années 1970 conduit à trois tendances majeures : il laisse à la traîne des personnes qui vivent dans l'extrême pauvreté et meurent encore de faim ; il augmente les disparités économiques, sociales et culturelles ; il accélère de manière exponentielle la pollution et les dégâts environnementaux de notre planète.

L'accès aux biens primaires comme se nourrir, se loger, se soigner n'est plus satisfait. L'éducation, les soins médicaux et la liberté d'exercer une activité rémunératrice restent inaccessibles pour un nombre significatif de personnes. À ces caractéristiques démographiques, économiques et sociales, il convient d'ajouter l'impact écologique de l'industrialisation de nos économies.

Près de 80 % de l'empreinte écologique humaine est ainsi le fait de 20 % de la population mondiale. Entre 1960 et aujourd'hui, l'empreinte humaine a doublé. Les industries extractives, chimiques et énergétiques ont un impact particulièrement nocif sur l'écologie de notre planète. Les modes de consommation de type occidental, centrés sur l'hyperconsommation, les biens jetables et la surproduction conduisent à un impact écologique qui dépasse largement ce que la planète peut absorber. Dans les pays dits « riches » (dont la Chine et le Brésil), 30 % de la population est obèse et 60 % en excès de poids. Aux États-Unis ou en Angleterre, 40 à 50 % de la nourriture achetée finissent à la poubelle. Le réchauffement climatique, la baisse de la biodiversité, la dégradation des sols et des ressources primaires sont à présent reconnus par la communauté scientifique. Ce sont les activités humaines qui sont responsables de la dégradation de nos écosystèmes. Pourtant, les courants négationnistes et les lobbies anti-écologiques demeurent encore vifs et puissants.

Les droits fondamentaux tels que la liberté de pensée, d'expression et de vote ne sont pas encore systématiquement reconnus par les pays. Et l'on voit un lien direct entre le non-respect des droits fondamentaux et le niveau de développement des pays. Le statut des femmes est très représentatif de la relation entre développement économique et développement politique.

Plus les sociétés sont réactionnaires, autocratiques, voire traditionalistes, moins elles laissent de place aux femmes pour exister socialement. Il en est de même du rapport aux minorités ethniques, sexuelles, de cultes, de traditions, etc. Il y a donc une relation directe entre la qualité démocratique et le respect de la diversité culturelle.

Ce même parallèle peut être fait entre la reconnaissance d'une nécessaire biodiversité, qu'elle soit culturelle ou écologique. Le principe de la reconnaissance de notre biodiversité culturelle est étroitement lié en ce qu'il implique une reconnaissance de l'autre dans sa différence, qu'il soit humain, végétal ou animal.

Au niveau collectif de nos sociétés, des conditions sont nécessaires pour favoriser cette reconnaissance et faire vivre ensemble les différences. Cela passe en particulier par une qualité de débats, un dynamisme de la société civile, une transparence des institutions représentatives et un respect des droits fondamentaux. Il y a donc un parallèle entre le respect de la biodiversité culturelle et une société dynamique d'un point de vue démocratique.

La même chose s'applique pour la biodiversité écologique et implique que le vivant – au-delà de l'homme – soit reconnu et respecté par les États. Mais cela nécessite aussi qu'une gouvernance voie le jour.

Nous progressons dans une conscientisation de l'interdépendance de nos sociétés, dans le lien entre l'activité des hommes et la planète. Mais nous ne parvenons pas à engager des actions qui stoppent nos modes de consommation et de production désastreux au niveau écologique. C'est donc bien dans l'articulation de la nature même de notre développement que nous ne parvenons pas à imaginer d'autres modes de prospérité pour nos sociétés. Nous manquons d'un imaginaire créatif qui porte de nouvelles aspirations et nous incite à changer de cap, à abandonner notre vieille peau pour effectuer notre métamorphose.

Progresser dans une représentation plus large de notre planète appelle naturellement à l'intégration d'une « éthique de l'altérité », à trois niveaux : libération de la part altruiste et empathique de soi ; reconnaissance et célébration de la différence de l'autre ; reliance avec les singularités diverses.

Si « la conscience est le fruit de l'évolution » (Edgar Morin), elle ne peut donc se cueillir qu'à maturité. On la récolte après l'avoir semée. Elle advient et devient visible alors qu'elle mène sa révolution dans le silence. Les systèmes de valeurs nous permettent d'appréhender le changement de conscience aux niveaux individuel et collectif. Plusieurs approches systémiques existent, mais nous retiendrons ici celle de Brian Hall, qui montre que la « bascule » (« shift ») viendrait de ce que nous passerions de systèmes de valeurs autour de « la survie » et de « l'appartenance » (familiale, sociale, institutionnelle) à ceux porteurs « d'émancipation » et « d'interdépendance ». Nous pouvons, à partir de cette grille de lecture, proposer une interprétation de nos différentes représentations par rapport à la question écologique.

Nos valeurs et comportements évoluent en lien avec nos besoins, désirs et aspirations. Au-delà de nos besoins physiques, nous avons également des besoins émotionnels, mentaux et spirituels. Notre rapport à l'écologie évolue donc aussi en fonction de notre niveau de conscience. D'où l'enjeu actuel de passer d'une représentation de la survie et de l'appartenance à une représentation de l'émancipation et de l'interdépendance.

La transformation en termes de changement de conscience se caractérise par deux dynamiques, l'une tournée vers l'individu, qui marque un passage de l'individualisme à l'individuation avec une recherche d'émancipation ; l'autre tournée vers le bien commun, au travers d'un nouveau regard solidaire sur le monde. Dans ce cas, la construction de soi se fait au niveau intrinsèque et extrinsèque de la personne. Cela implique, en d'autres termes, de favoriser la dimension altruiste de l'individu et son regard empathique sur le monde. Cette valeur est importante. 

Les limites de notre conscience ne s'expliquent pas uniquement par un ego trop fort, mais aussi par l'absence de curiosité, par le manque d'intérêt pour l'autre, par la peur de l'altérité. C'est grâce à cette altérité que l'individu peut alors s'émanciper en respect avec les autres et le reste du vivant. C'est en développant son rapport à l'interdépendance, après avoir compris de manière systémique qu'il fait partie d'un tout, qu'il peut alors comprendre la nécessité de concevoir l'écologie et le reste du vivant comme essentiels et contribuant à son propre développement. Notre conscience écologique ne peut progresser que si l'éthique de l'altérité est abordée sous ses deux volets : connaissance du soi intrinsèque et développement du soi extrinsèque.

La gouvernance planétaire nécessite de prendre conscience de notre co-évolution avec les hommes, mais aussi avec la faune, la flore, le reste du vivant. Mais cela ne saurait suffire pour appréhender ce que nous vivons et passer à l'action. Vivre en interdépendance exige également d'adopter une posture qui laisse part au mystère, aux choses que l'on ne comprend pas encore ou qui nous échappent.

La solidarité écologique n'est pas une solidarité comme les autres. Elle implique une intégration non seulement de divers systèmes de valeurs et de représentations qui se manifestent à l'heure actuelle, mais elle cherche également à adresser la dévastation écologique (réchauffement climatique, baisse de la biodiversité, dégradation des sols et nappes phréatiques, etc.) dans un horizon à plus long terme. 

Pour pouvoir relier, au sens écologique, la conscience doit s'accompagner d'un état d'esprit. Un état d'esprit proche de celui du prospectiviste et de l'humaniste cherchant à inventer des futurs souhaitables, qui rallie besoins primaires aux besoins supérieurs : par exemple, considérer que restaurer une dynamique de développement pour les trois milliards de personnes qui souffrent de la faim n'est pas limitant pour les autres et permet de répondre par l'action à une nécessité altruiste. 

Tout d'abord, les Français projettent l'image d'une France en proie à de nombreux problèmes, qui contraste avec les solutions envisagées et le futur rêvé. Les valeurs dites de « survie » représentent 57 % des valeurs citées contre 5 % des valeurs auxquelles on aspire. On se plaint donc de manquer des biens primaires, mais on aspire en grande majorité à une France plus honnête, juste et respectant les droits de l'homme. Par ailleurs, les valeurs dites d'intérêt personnel (sécurité, santé, profit, etc.) sont surreprésentées, au détriment des valeurs transformationnelles (autonomie, adaptabilité, émancipation, délégation, etc.) ou des biens communs (générosité, générations futures, collaboration, protection de l'environnement, intégrité, créativité, etc.). Ceci est étonnant venant d'un pays relativement « riche et développé » qui se projette comme un pays en danger et en forte insécurité du point de vue de ses valeurs. C'est ce que Richard Barrett appelle « l'entropie culturelle ». Lorsqu'elle est forte, comme dans le cas de la France, cela témoigne de freins à la transformation par manque de confiance dans le système et dans le gouvernement.

« Puisque toutes ces solutions ont été imaginées par des hommes, il n'est pas interdit de penser que nous pourrions imaginer de nouvelles façons de vivre ensemble, et peut-être même de meilleures. » Ces paroles de l'anthropologue Philippe Descola sont source d'espoir. Nous pouvons penser notre avenir de manière différente. Nous disposons de moyens considérables, mais nous devons clarifier nos intentions en précisant les valeurs qui doivent à présent guider le socle de notre progrès planétaire.

25 avril 2022

Bibliographie

1. L'évolution des systèmes de production en France.

http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/32751/C%26T_1992_25_154.pdf

2. Les systèmes de production

http://www.klmanagement.fr/des-operations/besoins-des-clients/les-systemes-de-production

3. La production intégrée

https://www.generations-futures.fr/wp-content/uploads/2017/05/la_production_integree.pdf

4. 2021 et ses changements

https://journalmamater.fr/2021/04/02/2021-et-ses-changements-laffaire-du-siecle-la-force-eco-citoyenne-rend-justice-au-climat/

5. Où en sommes-nous de notre conscience écologique

https://www.cairn.info/revue-vraiment-durable-2013-2-page-15.htm#:~:text=Pr%C3%A8s%20de%2080%20%25%20de%20l,l'%C3%A9cologie%20de%20notre%20plan%C3%A8te.

6. L'économie citoyenne

https://cdurable.info/L-economie-citoyenne-un-nouveau-mouvement-a-vu-le-jour-en-Europe-Christian-Felber,3394.html

7. La production du consommateur

https://jeanzin.fr/ecorevo/politic/prodcons.htm

8. Ecocitoyenneté et développement durable

https://www.ascd73.fr/sites/default/files/fiche_peda_ecotitoyennete_et_dd.pdf

9. De la société de consommation à la déconsommation?

https://www.vie-publique.fr/eclairage/272242-de-la-societe-de-consommation-la-deconsommation

25 avril 2022

9. De la société de consommation à la déconsommation?

L'émergence de la société de consommation dans les années 60 a transformé la vie quotidienne des Français. Les nouvelles techniques de production de masse à bas coûts et le développement de la grande distribution ont permis l'accès des ménages à de nombreux biens et services. En France, le volume annuel de consommation par habitant est aujourd'hui trois fois plus élévé qu'en 1960, selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE).

Mais cette consommation de masse a aussi entraîné des effets néfastes sur l'homme et sur sa santé (problèmes sanitaires, marginalisation des petits producteurs, dégradations des conditions de travail, chômage dû aux délocalisations, etc.), ainsi que sur l'environnement (pollution, épuisement des ressources naturelles, accumulation de déchets).

Ce modèle de croissance est aujourd'hui remis en question. Près de neuf Français sur dix aimeraient vivre dans une société où la consommation prendrait moins de place. Les déséquilibres écologiques, économiques et sociaux ont fait évoluer la conscience des consommateurs et engendré de nouveaux modes de consommation. À quel point la façon de consommer des Français a-t-elle évolué ?

Conscients que leurs choix de consommation sont un moyen d'agir à leur échelle, les consommateurs sont de plus en plus nombreux à vouloir adopter une consommation responsable. 

Le ministère de la transition écologique et solidaire définit la consommation responsable comme la prise en compte des impacts environnementaux et sociaux dans les critères d’achat et ce, à toutes les étapes du cycle de vie du produit. 

Pour 57% des Français, consommer responsable, c'est avant tout consommer moins. Pour 38% des Français, c'est consommer autrement (en choisissant des produits labellisés, certifiés éthiques, locaux et moins polluants).

En 20 ans,il y a eu une forte progression du bio, comme le confirme une récente étude du Crédoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie). En 2018, 70% de la population a acheté au moins un produit issu de l’agriculture biologique au cours des six derniers mois, contre 44% en 1998.

Selon l'Agence Bio, plus de 9 Français sur 10 déclarent avoir consommé des produits biologiques en 2018. Le marché des produits alimentaires biologiques a progressé de 15,7% par rapport à 2017 et atteint près de 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2018. Cependant, la part du bio ne représente encore que 5% des achats alimentaires.

Les fruits et légumes restent les produits biologiques les plus consommés, suivis de près par les produits laitiers et les œufs. Les Français consomment également de plus en plus de produits biologiques non alimentaires, notamment des produits ménagers, des cosmétiques et produits d’hygiène.

Ces produits sont majoritairement achetés dans la grande distribution (49%). Cette part de marché s'explique par le développement depuis 2017 de gammes bio en marques de distributeurs. Viennent ensuite les magasins spécialisés (34%) qui connaissent une expansion liée aux ouvertures de magasins, puis la vente directe dans les fermes et les marchés (12%) ou la vente chez les artisans et les commerçants (5%).

Pourquoi consomme-t-on des produits bio ? Avant tout pour préserver sa santé, ainsi que pour la qualité et le goût des produits. Si le bio est considéré comme plus sûr en termes de provenance et de traçabilité, pour 8 Français sur 10, tous les bios ne se valent pas. En effet, ils sont 84% à préférer acheter des produits locaux et de saison, plutôt que des produits labellisés bio venus d’autres pays et dont les normes sont parfois moins strictes qu'en France. 

Les labels bio

Les produits issus de l'agriculture biologique sont facilement identifiables par les consommateurs grâce à la présence du logo "AB" et du label européen "Eurofeuille" sur les étiquettes. Ces deux labels garantissent un mode de production respectueux de l'environnement, du bien-être animal et de la biodiversité, sans usage d'OGM ou de produits chimiques de synthèse.

Un circuit court est un mode de commercialisation des produits agricoles qui s’exerce soit par la vente directe du producteur au consommateur, soit par la vente indirecte, à condition qu’il n’y ait qu’un seul intermédiaire. 

Les circuits courts étaient un mode de consommation très répandu avant l'arrivée des grandes surfaces dans les années 60. Ils connaissent depuis une quinzaine d'années un nouvel essor. Plus attentifs aux modes de production ainsi qu'à l'origine des aliments qu'ils consomment, les consommateurs reviennent s'approvisionner directement auprès des producteurs locaux. 

Les formes que peuvent prendre ces circuits courts sont variées :

  • vente à la ferme (paniers, cueillette...) ; 
  • vente sur les marchés (marchés de producteurs de pays, marchés paysans...) ; 
  • points de vente collectifs ou magasins de producteurs qui se relaient pour vendre leurs produits dans un même lieu ;
  • AMAP (association pour le maintien de l’agriculture paysanne) qui fonctionne sous forme de contrat entre le producteur et le consommateur. Ce dernier s’engage à acheter, pendant une période donnée, des paniers de produits qui changent en fonction des saisons et de la production ;
  • vente à distance qui s'est développée rapidement avec l'émergence d'Internet ; 
  • vente en tournée, au domicile ou en point relais de livraison (drive fermier) ; 
  • vente à la restauration traditionnelle ou bien collective (cantines, restaurants d’entreprise qui font appel à des fournisseurs locaux) ; 
  • vente au commerçant (boucher, épicerie), mais aussi à la grande distribution, celle-ci ayant élargi son offre de produits régionaux pour répondre à l’engouement pour le local.

Selon le dernier recensement agricole du miniqtère de l'agriculture qui a eu lieu en 2010, 21% des exploitants vendent une partie de leur production en circuits courts. Cela concerne presque toutes les filières agricoles, en particulier le miel et les légumes (50% des exploitations impliquées), les fruits et le vin (25% des exploitations) et les produits animaux (10%).

Les circuits courts de proximité présentent un réel potentiel en matière de consommation durable à travers la réduction des emballages ou encore la limitation du gaspillage alimentaire. Pour les producteurs, cela leur permet d'être rémunérés au juste prix et d'avoir une reconnaissance de leur travail. Pour les consommateurs, c'est une garantie de la fraîcheur du produit et une manière de soutenir l’économie locale.

Aujourd'hui, 6 à 7% des achats alimentaires en France se font par le biais des circuits courts. Mais le nombre de points de vente augmente. On recensait en 2014-2015, 600 à 1200 marchés de producteurs, 1 600 AMAP, 650 ruches et 250 magasins de producteurs.

Le projet de loi relatif à l'économie circulaire définit la vente en vrac comme "la vente au consommateur de produits présentés sans emballage, en quantité choisie par le consommateur, dans des contenants réemployables ou réutilisables". 

La sensibilisation croissante des consommateurs aux enjeux écologiques a favorisé le retour de la vente en vrac, qui avait disparu avec l'arrivée des grandes surfaces et l'usage des emballages cartons et plastiques. Cette manière de consommer réapparaît dans les rayons des magasins spécialisés ainsi que dans la grande distribution.

De nombreux produits de consommation sont aujourd'hui vendus dans des distributeurs en libre-service, notamment les produits secs (céréales, farines, pâtes, riz, café, thé), mais aussi liquides (huile, vinaigre, vins, spiritueux), les produits d'entretien et les produits d’hygiène et cosmétiques.

Pour le consommateur, l'avantage est double : il lutte contre le gaspillage en n'achetant que les quantités dont il a besoin et il réduit ses déchets. Chaque année, 38 millions de tonnes d'ordures sont déposées sur le trottoir, soit près de 500kg par personne. Ces déchets ne sont pas toujours valorisables ou recyclables. Le plastique, en particulier, représente une source de pollution majeure. La démarche "zéro déchet" séduit de plus en plus de consommateurs sensibilisés à ce problème.

Cette pratique s’ancre progressivement dans la société. Ainsi, selon l'étude du Crédoc, en 2018 45% des Français ont acheté au moins un produit alimentaire en vrac au cours des six derniers mois, contre 32% en 1998.

Apparues avec la crise économique de 2008, les pratiques de consommation collaboratives ont été massivement adoptées par les Français. Neuf Français sur dix déclarent avoir déjà réalisé au moins une fois une pratique de consommation collaborativeCovoiturage, prêt de matériel de bricolage, location de logement entre particuliers...  Ces nouveaux modes de consommation, qui privilégient le partage ou l'échange de services entre particuliers à l'achat de nouveaux produits, sont une opportunité pour les consommateurs de faire des économies, tout en contribuant à préserver l'environnement.

L'émergence d'Internet dans les années 2000 a favorisé le développement de divers pratiques :

  • la location entre particuliers (véhicule, appartement, outils, mobilier, appareils électroniques ou électroménagers...) figure parmi les modes de consommation collaboratifs les plus répandus ;
  • le troc ou l'échange de biens et de services entre particuliers ;
  • le covoiturage, le partage d'un véhicule pour un même trajet, est une autre pratique en forte hausse. Selon le Crédoc, 32% des Français y ont eu recours en 2018. La mobilité partagée permet de réduire l'impact environnemental des transports. Le gouvernement s’est fixé pour objectif de tripler le nombre de trajets réalisés en covoiturage pour atteindre 3 millions d'ici 2024.
  • le marché de l'occasion : 46% des Français déclarent avoir acheté un produit d'occasion sur des sites Internet comme "Le bon coin" en 2018, contre 25% en 1998 ;
  • l'achat groupé qui consiste à rassembler le plus d'acheteurs possible pour diminuer le prix d'un produit ;
  • le glanage qui consiste à récupérer des objets dans la rue ou à récupérer des produits jetés par les producteurs, les grandes surfaces et les marchés pour lutter contre le gaspillage alimentaire. 

Ces pratiques ne traduisent pas un rejet de la société de consommation mais plutôt une volonté des consommateurs d’optimiser leur pouvoir d’achat. Selon le ministère de l'économie, la consommation collaborative est avant tout un moyen de dépenser moins ou d’augmenter ses revenus, plutôt que de participer à la sauvegarde de l’environnement. En 2013, 63% des Français recouraient à la consommation collaborative pour payer moins cher et 55% pour trouver des bonnes affaires.

Publicité
Publicité
25 avril 2022

8. Ecocitoyenneté et développement Durable

Depuis plusieurs années, la planète Terre est menacée par le comportement des hommes, qui utilisent plus de ressources que la Terre ne peut en fournir. Il est encore temps d’agir pour éviter le pire. Les notions de développement durable et d’écocitoyenneté se sont largement développées suite à une prise de conscience générale de la population sur les méfaits qu’elle fait subir à la planète.

L’écocitoyenneté est un ensemble de fonctionnements, d’objectifs et d’actions qui visent à changer les comportements individuels et collectifs pour un meilleur respect de notre environnement et la préservation des ressources. Une personne éco-citoyenne agit tous les jours pour que son attitude respecte les autres et l’environnement : elle trie ses déchets, s’intéresse à la provenance de ses aliments, limite sa consommation d’eau et réduit son utilisation des moyens de transport.

La quantité de déchets produits par jour et par personne en France n’a cessé d’augmenter ces dernières années. En moyenne, chaque français jette plus d’un kilo de déchets par jour ! Ce qui représente une quantité considérable puisque il y a environ 66 millions de Français, ce qui fait donc plus de 66 millions de kilos de déchets par jour ! Pour tenter de réduire au maximum cette quantité, certains déchets sont aujourd’hui recyclables.

Le recyclage afin de préserver au mieux les ressources de notre planète, il faut bien trier ses déchets car ils peuvent avoir une seconde vie. Par exemple le verre, le plastique, le papier, le carton ou encore l’aluminium sont recyclables : c’est-à-dire qu’une fois utilisés, s’ils sont jetés dans une poubelle de tri, on peut les réutiliser sous une autre forme. 

Pour réduire ses déchets alimentaires, il existe une manière très simple : le compost. Plutôt que de jeter les épluchures de légumes, de fruits, les restes de café, les coquilles d’œufs… dans la poubelle, on les met dans un composteur. Avec le temps, ces déchets se décomposent et forment un « engrais » qui peut ensuite être répandu dans le jardin pour faire pousser les plantes et les légumes.

La notion de développement durable a pris tout son sens lors de « La déclaration de Rio » (juin 1992) sur l’environnement et le développement, qui énonça des principes fondamentaux permettant un développement durable sur la Terre. Elle marque une prise de conscience sur la nécessité d’un développement respectueux de l’environnement et de ses ressources, dont la nécessité d’une gestion harmonieuse et raisonnée de la forêt, essentielle pour la biodiversité et l’élimination des gaz à effet de serre. Être éco-responsable, c’est participer activement au développement durable et éviter la surconsommation, c’est-à-dire acheter uniquement ce dont on a besoin. Consciente de cette fragilité et de la nécessité d’offrir aux habitants un développement économique qui les fait vivre, l’Association Nationale des Maires des Stations de Montagne (ANMSM) a adopté en 2007 une charte nationale en faveur du développement durable dans les stations de montagne. Cette charte vise notamment la recherche d’un équilibre entre l’aménagement et la protection de la montagne mais également la promotion d’un aménagement durable des territoires.

Pour prouver qu’ils respectent au mieux au moins l’un des trois piliers du développement durable, de nombreux objets de notre vie quotidienne sont labellisés « écoresponsables ». On peut retrouver des labels écoresponsables dans tous types d’objets : meubles, textiles, aliments, cosmétiques, produits ménagers, électroménagers, multimédia.

 

25 avril 2022

7. La production du consommateur

Le productivisme et la société de consommation qui va avec ne sont à l'évidence pas durables alors
qu'ils dominent désormais la planète entière en modifiant dramatiquement les équilibres écologiques.
Le totalitarisme marchand semble pourtant avoir gagné la partie sur les tentatives d'y échapper et qui ont toutes sombré dans la dictature et l'inefficacité. On doit donc faire face à ces données contradictoires d'un système qui n'est pas viable et pourtant s'éternise et s'étend. La seule issue qui est laissée à des individus atomisés, dépouillés de tout pouvoir politique, semble d'intervenir individuellement sur la consommation par un sursaut moral et purement idéologique de restriction de nos dépenses qui n'est pas très éloigné de l'esprit protestant d'économie.

Cette position morale se situe dans un contexte de société de marché qu'elle renforce en entretenant l'illusion que le marché pourrait constituer l'expression de notre volonté, que nous pourrions le contrôler sans mesures collectives par une résistance héroïque aux sollicitations incessantes de la société de consommation, par un intenable effort soutenu d'autodiscipline afin de freiner un productivisme omniprésent qui envahit tout.
La liberté individuelle est beaucoup plus illusoire qu'on ne croit et ce qui caractérise le marché ce sont les mécanismes d'incitations par les prix plus que l'expression des préférences. L'autonomisation du marché n'est possible qu'à réduire notre prétendue liberté à un calcul prévisible. Si la liberté existait vraiment il n'y aurait pas de science économique concevable. Comme dans le travail, le peu de liberté qui nous reste ne peut s'exprimer que par des grèves ponctuelles, en se retirant du jeu. Cette domination de l'économie pose même un problème vital à nos sociétés, c'est ce qui justifie l'écologie-politique, la nécessité de sortir de l'économisme. Il est primordial pourtant de se rendre compte que la cause du productivisme n'est pas idéologique ou morale mais systémique, en comprendre le ressort pour ne pas s'épuiser en vain dans un combat trop inégal. Pas plus que la charité ne peut équilibrer la pauvreté durable que produit l'industrie.

Croire que c'est la consommation qui détermine le système capitaliste c'est croire au marché comme à la démocratie, alors que n'existent vraiment ni l'un ni l'autre et ce qui en émerge est bien loin d'une quelconque volonté générale. C'est se persuader que nous sommes responsables individuellement de la situation actuelle bien qu'elle soit contraire à ce que nous voulons et nous laisse seuls et dépourvus de tout, c'est se persuader que les dominés sont responsables de leur domination alors que nous devons faire face au contraire à l'irresponsabilité collective.

Il serait important qu'on arrive à une compréhension commune des causes du productivisme, ce n'est pas une question d'opinion, de bon vouloir ou de rapports de force. L'analyse des causes du productivisme est la base de l'écologie politique puisque l'écologie doit remonter aux causes. Se tromper sur ce point peut avoir de graves conséquences. Or, ce n'est pas parce que l'écologie politique s'oppose aux dictatures communistes autant qu'au capitalisme débridé qu'il faut mettre sur le même plan communisme, social-démocratie et capitalisme. Surtout il ne faut pas laisser croire que le productivisme aurait son origine dans un appétit immodéré de consommation qui aurait saisi soudain l'humanité, et que tout démentait jusqu'à il n'y a pas si longtemps. Le productivisme est bien un caractère systémique de la production capitaliste.

Ce qui définit le capitalisme, c'est que la production est déterminée par la circulation, par la finance, par la rentabilité des investissements. Ce qui définit le capitalisme c'est que la production ne se fait pas en vue de la marchandise mais bien du profit. La détermination par la circulation constitue le capitalisme en système. Ce système contraint à ce que l'investissement capitaliste augmente la productivité du travail, en diminuant, grâce aux machines, le temps socialement nécessaire à la production des marchandises afin de profiter d'un coût de production inférieur à la concurrence et bénéficier d'une rente de situation pendant un certain temps. 

Le productivisme n'est donc pas une question idéologique ou de mauvais penchant personnel, mais une contrainte systémique, une condition de possibilité de la logique capitaliste, ses conditions de reproduction et de contamination qui ont donné forme au fordisme et à la société de consommation. Le système a formé ses consommateurs insatisfaits qui doivent consommer pour travailler, pour éviter des crises de surproduction qui les mettraient au chômage. Pour aucun autre système que le capitalisme la surproduction ne peut représenter une menace si paradoxale, ce qui montre bien à quel point le productivisme lui est consubstantiel.

La société n'est certainement pas "un effet émergent des interactions cognitives entre les individus" comme le prétendent les partisans de l'autopoiésis alors que la société, sa langue et sa culture constituent notre origine, culture qui consiste en structures préexistantes, échanges réciproques de femmes, de meurtres et de dons, inscrits dans une tradition, partageant une langue commune et s'exprimant dans des dispositifs contraignants. Des effets de foule, d'opinion et de mode peuvent émerger mais ils ne portent qu'à faire sens dans une histoire moins éphémère. Le "general intellect" n'est pas "dans toutes les têtes" mais est plutôt gravé dans les textes, contenu dans toutes sortes de mémoires. Il y a une objectivité de la science et de la culture comme il y a une transcendance du monde et des problèmes écologiques qui ne dépendent pas de l'opinion qu'on peut en avoir.

Une conversion des valeurs ne suffit pas pour arrêter la croissance et le gâchis de nos ressources alors que c'est l'organisation qu'il faut changer, mais je ne crois pas que la perspective de "vivre mieux avec moins" soit désirable sous cette forme trop générale. D'abord cela n'est pas si éloigné de l'obsession d'optimisation du productivisme, ensuite on peut y voir une dimension moraliste ou sacrificielle, enfin cela peut conduire à un repli sur soi, un rétrécissement.

Il faut bien sûr essayer de vivre en consommant moins, c'est effectivement vital, mais c'est une question de mode de vie et de réseaux, pas d'imaginaire social. Si on pouvait supprimer la publicité, ce serait déjà un grand pas. Mais réduire la consommation de marchandises ne veut pas dire qu'il faudrait consommer moins de livres ou de musique, qu'il faudrait se satisfaire de ce qu'on a et de ce qu'on connaît déjà alors que nous avons tant à apprendre encore. L'humanité ne peut être satisfaite de son sort, nous sommes nés pour grandir et le désir est le propre de l'homme, sa folie constitutive, désir jaloux de la jouissance de l'autre que nous ne pourrons pas éteindre mais qui peut s'exprimer autrement qu'à travers l'accumulation de marchandises. Ainsi, consommer Bio n'est pas seulement bon pour notre santé, c'est aussi bon pour l'agriculture, pour l'avenir, pour construire des réseaux de distribution alternatifs. Tout ceci est essentiel à condition de s'inscrire dans une alternative qui porte vraiment l'ambition de se passer à terme du capitalisme afin de rendre ce monde plus supportable et durable, en dépassant le productivisme dans la production elle-même.
25 avril 2022

6. L'économie citoyenne

L’économie citoyenne ou quand l’intérêt général s’invite dans le bilan des entreprises. Conçu avec le soutien de nombreuses PME et le mouvement ATTAC, un nouveau modèle économique a vu le jour en Autriche, ni communiste, ni capitaliste. Christian Felber prône une troisième voie indépendante et démocratique dont les principaux acteurs sont les citoyens eux-mêmes. Comment s’y prendre pour entraver l’engrenage catastrophique des crises économiques à répétition ? Soutenu par de nombreux économistes alternatifs en Europe, ce nouveau modèle convainc de plus en plus de personnes.

Christian Felber est un membre d’ATTAC (Autriche)et a fondé un mouvement incitant les entreprises à faire le bilan de leurs efforts citoyens écologiques, sociales, solidaires et démocratiques et ça toutes les années.

Comment transformer l’économie en évitant les écueils du communisme et d’autres totalitarismes ? L’économie citoyenne repose sur des valeurs susceptibles de réunir l’adhésion d’un grand nombre de personnes, puisque ce sont les mêmes que celles qui font la réussite de nos relations sociales : confiance, coopération, respect, démocratie, solidarité et selon des études scientifiques récentes.

Il apparaît que ce qui satisfait et motive le plus l’être humain, c’est l’établissement de bonnes relations sociales.

Un cadre juridique devrait ensuite inciter l’intérêt général, les biens collectifs, et la coopération. Les enjeux de la réussite au sein de l’entreprise seraient donc redéfinis. Jusqu’à présent perçu comme un objectif à atteindre, le capital devient, dans ce nouveau modèle économique, un simple moyen. Il ne sert plus qu’à réaliser le but que l’entreprise s’est fixé la production de biens, les services et l'agriculture. De garantir le revenu de tous les employés est l’un de ces buts. Un revenu maximal est instauré (par exemple 20 fois le salaire minimum légal).

Grâce à ce modèle, les inégalités de revenus et de patrimoines seront réduites. En même temps que le revenu, le patrimoine de chacun et la possibilité de transmettre un héritage seront limités, sans pourtant tomber dans l’austérité communiste.


Ceci vaut également pour la troisième catégorie juridique de propriété que le modèle propose. A côté d’une grande majorité de (petites) entreprises privées et quelques grandes entreprises de propriété mixte, il existerait des "coopératives de service public" entreprises dudomaine de l’éducation, de la santé, du social, de la mobilité, de l’énergie et de la communication.

La "banque" est une coopérative et sa gestion se fait de façon démocratique. Elle aussi est au service de l’intérêt général et comme les autres coopératives de service public, elle est contrôlée par la souveraineté démocratique et non par le gouvernement. Ses principaux services sont les suivants : l’épargne sécurisée, des crédits bons marchés, des crédits à risque de caractère écologique ou social, ainsi que des comptes courants gratuits.

La démocratie représentative sera ainsi complétée par la démocratie directe participative. De nouvelles matières seront étudiées dans les écoles pour préparer les citoyens à leur implication dans les affaires économiques et sociales.

25 avril 2022

4. 2021 et ses changements

L'Etat contraint en justice pour inaction climatique

Le Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC) alerte sur les dangers de la hausse de 1,5°C d'ici 2100.

Face à cette urgence climatique, les experts appellent à une prise de conscience collective des conséquences d'un tel réchauffement. C'est le 17 décembre 2018 que quatre organisations françaises décident de mener leur combat face au dérèglement climatique et assignent en justice le gouvernement français pour « inaction face aux changements climatiques ».

Ces associations laissent deux mois à l'Etat pour renforcer ses mesures sinon il sera mené en justice au Tribunal administratif de Paris. Cette action citoyenne met en valeur l'importance de faire de la lutte contre le réchauffement climatique une des priorités des gouvernements actuels et futurs. Se joignent à cette action citoyenne des artistes, des acteurs ou encore des youtubeurs.

Un long combat citoyen de deux ans.

Le 16 mars 2019, deux jours après le dépôt du recours devant le Tribunal administratif de Paris, plus de 36 000 manifestants ont envahi les rues de la France entière pour scander des slogans tels que « Et 1 ! Et 2 ! Et 3 degrés ! C'est un crime contre l'humanité ! ». Après cette vague de manifestations, les citoyens français ont continué à faire pression sur le gouvernement et ont grossi les rangs de l'Affaire du siècle jusqu'à atteindre les 2,3 millions de signatures.

Le 14 janvier 2021, jour de l'audience. L'inaction du gouvernement français est alors déclarée « illégale » par le Tribunal administratif de Paris. Ce premier grand procès climatique marque une victoire dans la prise de conscience collective de la responsabilité gouvernementale face aux mesures à prendre et respecter pour la lutte contre le réchauffement climatique.

25 avril 2022

3. La production intégrée

Entre l'agriculture conventionnelle et l'agriculture biologique, il existe une troisième voie qui permet de réellement réduire l'utilisation des pesticides de synthèse pour produire : c'est la production intégrée. Encore trop peu connue du grand public et des agriculteurs.

La production intégrée est un système de production ayant une approche globale qui cherche à replacer l'agronomie au cœur des pratiques agricoles en tenant compte de tous les éléments comme l'Hommes,  les milieux, l'environnement.

Cette production tend à remplacer au maximum les intrants extérieurs par des processus naturels de régulation que l'on cherche à favoriser. Il s'agit d'agir sur le préventif plutôt que le curatif tout en respectant l'environnement et la santé.

Ce mode de production repose sur la mise en place de systèmes de cultures conçus pour limiter dès le départ les risques liés aux maladies, insectes, adventices. Il s'agit non plus de « lutter contre des ennemis » mais de rendre les systèmes de culture plus fort vis-à-vis des bioagresseurs et de « protéger » les cultures.

Cela permet ainsi de réduire fortement l'utilisation des pesticides. La production intégrée se place ainsi comme une troisième voie entre le conventionnel et l'agriculture biologique. De nombreux agriculteurs conventionnels passent d'ailleurs par la production intégrée avant de se convertir à l'agriculture biologique. La FAO(Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture) recommande la production intégrée aux pays dits « en voie de développement » ainsi que l'utilisation des techniques de la production intégrée.

La directive Européenne sur l'utilisation des pesticides rend obligatoire pour tous les agriculteurs européens la mise en place de la production intégrée depuis 2014. Cela signifie que chaque Etat membre doit s'assurer que les agriculteurs ont à leur disposition des informations et outils relatifs à la production intégrée, leur permettant une aide à la décision, de se former et de disposer d'un conseil relatif à la pratique de la production intégrée. Cela signifie également que depuis 2014, les agriculteurs doivent prendre des mesures préventives, au niveau de l'exploitation, qui découragent le développement des populations d'organismes nuisibles et de maladies via l'utilisation de méthodes agronomiques comme la rotation des cultures.

Publicité
Publicité
1 2 > >>
Une production éthique !
Publicité
Archives
Publicité